- J'entends ce violon vibrer la nuit, quelque chose fait bouger les cordes mais je ne comprends pas quoi...
La technicienne examine l'instrument sous toutes les coutures puis elle le rend Apollonia.
- Ce violon me semble parfaitement normal.
Elle passe une minuscule caméra à l'intérieur et elle l'examine sans rien trouver.
- Il n'y a pas de moteur à l'intérieur, c'est un violon traditionnel tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Je n'ai pas trouvé de fissure non plus, il me semble tout à fait ordinaire. Il n'est pas sur une surface qui peut le faire bouger ? Ou un courant d'air ferait vibrer les cordes ? Non ?
Avec une mine soucieuse, la femme en blouse blanche se penche de nouveau sur l'instrument dont elle examine les cordes une à une en les faisant tinter avant de se pencher sur le chevalet un long moment. Du doigt, elle fait chanter les cordes et elle utilise un petit appareil pour en mesurer la tension sans rien trouver.
- Cet instrument est tout à fait normal. Quoi qu'il en soit, je suis certaine que le son dont vous parlez ne vient pas de lui ; peut-être que quelque chose fait pression dessus ou fait vibrer les cordes. Mais il s'agit forcément d'un élément extérieur.
- Il m'a semblé l'entendre respirer... avoue Apollonia dans un chuchotement. Il semble répondre à mon attitude envers lui, m'écouter quand je lui parle.
La technicienne regarde la musicienne qu'elle connaît suffisamment pour savoir qu'elle a la tête sur les épaules ce qui n'est pas toujours le cas des collègues qui passent dans le laboratoire.
- Attends, j'ai une idée...
Avec précaution, la technicienne fait passer une petite caméra par les ouïes pour explorer l'intérieur de l'instrument. Elle observe sous tous les angles à la faible lueur de l'ampoule située au bout de l'appareil électronique.
- Non, il n'y a rien, pas de fissure, l'âme semble parfaitement à sa place. Le problème n'est pas lié à l'instrument, sois-en sûre.
La femme réfléchit face à la mine dépitée de la violoniste qui voit ses espoirs déçus.
- C'est peut-être un surmenage ? Ca arrive, on est fatigué, on dort mal et on imagine des choses, on croit être éveillé alors qu'on dort. Comme des paralysies du sommeil.
- Peut-être, en effet. Personne d'autre n'a rien remarqué sauf Saturne mon chat qui évite soigneusement le violon. Je ne sais pas, je suis rassurée en un sens. Peut-être qu'une fissure invisible joue du fait de l'humidité ?
- On pourrait la voir au rayon à large spectre ou un problème de vernis, qui sait ?
Après un examen minutieux, le violon ne révèle pas son secret. La technicienne rend le violon à la musicienne et elles se quittent sur ce mystère non résolu.
De retour chez elle, Apollonia refuse de toucher à l'instrument et elle le jette sur le canapé avec dégoût et empressement. Après s'être changée pour mettre une salopette orange et un haut noir, elle joue sur un violon d'étude qu'un collègue lui a prêté bien qu'elle regrette le violon d'ébène et son son si particulier, son timbre un peu étouffé mais dès qu'elle le regarde, elle est prise de frissons même s'il n'a rien de particulier. Pourtant, elle doit honorer son contrat, on lui prête l'instrument, elle doit jouer dessus pour les occasions officielles. Après avoir répété un long moment, elle sort pour rejoindre ses amis dans un bar à la mode. Elle retrouve ses amis à qui elle tente d'expliquer son aversion pour ce qu'ils réduisent à un bout de bois creux vernis et muni de cordes. La musicienne se sent ridicule, elle leur décrit ses sensations mais ses amis lui répondent qu'elle a trop d'imagination. Rassurée qu'ils pensent que son esprit lui joue des tours, elle accuse le stress et elle porte son verre de porto à ses lèvres. Oui, elle a rêvé les phénomènes étranges, elle est surmenée et les absences récurrentes de Giuseppe lui pèsent.
Cette nuit-là, le violon se fait entendre. En sursaut, Apollonia se réveille et elle regarde l'heure, il est minuit précise et elle se pince pour s'assurer qu'elle ne rêve pas. A pas de loup, la jeune femme met des chaussettes et elle glisse sur le carrelage jusqu'au salon où elle sait qu'elle a laissé l'instrument. Son cœur bat la chamade dans sa poitrine et elle sent la sueur glacer son dos mais elle doit savoir. Elle prie pour que le parquet ne proteste pas sous son poids mais il n'en est rien et elle ouvre la porte avec précaution avant de se glisser dans le couloir. Elle cherche Saturne du regard mais il demeure invisible et elle commence à glisser sur le sol en faisant le moins de bruit possible. La porte du salon est restée ouverte et un rayon de lune éclaire l'instrument posé sur le canapé. Elle ne voit pas les cordes vibrer mais elle est certaine que la musique provient de lui. Elle remarque une zone d'ombre tapie dans le coin de la pièce lorsqu'on frappe à sa porte qu'elle court ouvrir, heureuse de cette présence humaine, heureuse de ne pas avoir à affronter le problème seule. Le voisin d'en face se tient devant elle en tenue de nuit.
- Ce n'est pas bientôt fini la musique ? Il est minuit passé ! Vous exagérez vraiment cette fois-ci !
Inutile de nier, on l'enverrait à l'hôpital.
- Pardonnez moi, monsieur Mercier, je ne pensais pas qu'on m'entendrait.
Confuse, Apollonia s'excuse en refermant la porte. Puis elle s'adosse quelques secondes contre le bois dont le contact la rassure ; d'un pas décidé, elle rejoint le salon où elle empoigne le violon et avec dextérité, elle retire les cordes puis elle laisse l'instrument gésir à côté de ses propres débris.
Au matin, après s'être endormie d'un sommeil de plomb, la musicienne remarque le violon réaccordé sans son intervention.
- Je deviens folle. Je me souviens pourtant avoir retiré ces maudites cordes cette nuit. Ou pas ? Ai-je rêvé ? Ai-je imaginé mon violon posé sur le canapé avec ses cordes autour de lui ? Qu'importe, je suis en retard...
Elle avale un rapide petit-déjeuner avant de prendre son instrument pour se rendre au conservatoire où une répétition l'attend. Son compagnon revient le soir-même d'une rencontre entre pianiste et elle n'a qu'une hâte, ne plus se trouver seule face à l'objet de sa peur et se persuader que tout ceci n'est qu'une série de rêves éveillés ou d'hallucinations. Elle tente de se remémorer ce qu'elle sait de la magie mais l'école ne lui en a rien appris ou presque et son éducation complétée par les livres ou internet ne l'ont guère renseignée sur le sujet mais elle ne voit pas qui dans son entourage aurait des connaissances dans ce domaine précis.
Durant plusieurs jours, Apollonia cherche sur internet des informations sur l'instrument ainsi que dans les archives du conservatoire. Elle a visionné des mètres de microfilms numérisés sans trouver la moindre trace de lui. Elle sait seulement qu'on parle de ce violon depuis plusieurs siècles car il est unique et que les plus grands virtuoses ont tenté de l'apprivoiser. Il est difficile de jouer correctement dessus, certainement à cause du bois d'ébène particulièrement dense qui limite la propagation du son. La qualité de l'instrument est variable en fonction du musicien d'après les informations qu'elle a récolté, il serait connu pour être particulièrement capricieux.
Forte de ces informations, elle décide d'essayer de tirer le meilleur de l'instrument et elle teste plusieurs archets, diverses tensions des cordes qu'elle change régulièrement dans l'espoir de trouver les bonnes sans amélioration durable. Durant des jours, elle travaille avec acharnement des morceaux simples et peu à peu, elle sent le bois s'assouplir sous ses doigts, les sons montent dans l'air dans une mélodie grave et puissante. Le violon semble lui répondre enfin et c'est avec soulagement que la jeune musicienne range son instrument pour rentrer chez elle. Dans le métropolitain aérien, elle ne peut s'empêcher de sourire en regardant les immeubles qui défilent sous ses pieds, seulement soutenue par une paroi de verre renforcé.
Son écran électronique à la main, Apollonia révise ses partitions. D'un mouvement de doigt sur l'écran tactile, elle laisse l'appareil lire la partition qui lui parvient directement dans l'oreille par un système d'envoi des données par ultrasons. Puis, elle ferme l'application et elle reprend la lecture de son livre bien qu'elle regrette de ne pas avoir pris un livre au format papier.
De retour chez elle, la jeune femme nettoie son violon, elle retire l'excédent de colophane des crins de l'archet avant de nettoyer le reste de l'instrument en prenant soin de bien lustrer le vernis qui brille sous l'éclat de la lampe. Elle s'occupe avec minutie de son partenaire de travail et elle n'entend pas Giuseppe rentrer. Elle sursaute lorsque la porte claque, perdue loin de la réalité. Elle se retourne vers lui et elle remarque sa boucle d'oreille abandonnée.
- Mince, je n'ai pas rangé mes boucles d'oreilles, je ne vois pas la deuxième.
- Elle a dû tomber par terre, ce n'est rien.
De longues minutes, les deux jeunes gens cherchent le bijou avant de s'avouer vaincus. Restée seule, Apollonia réfléchit. Elle frissonne à l'idée de ce qui lui vient en tête. Si l'instrument est hanté que doit-elle faire ? Elle n'en a pas la moindre idée et elle cherche un moyen pour ne pas devenir folle.
- Tu sembles épuisée, amore. Tout va bien ? demande Giuseppe en rentrant ce soir là.
Peu habituée, à ces marques d'affection, la violoniste relève la tête et elle regarde son compagnon qui l'observe d'un air inquiet.
- Oui, ça va, je crois.
Le jeune homme ne dit rien et il revient quelques minutes plus tard avec deux verres de vin qu'il pose sur la table devant eux.
- Tu travailles trop... dit-il en s'asseyant à son côté sur le canapé.
- Ce n'est pas ça. chuchote la jeune femme.
- Alors quoi ?
- Le violon... Depuis que je l'ai des choses étranges se passent, je ne suis plus moi-même.
- Je n'ai rien remarqué pour ma part. Tu sembles fatiguée et surmenée, ce n'est rien du tout. Et si ton instrument ne te convient pas, tu peux toujours renégocier ton contrat...
- Ce n'est pas possible, tu le sais. Je suis liée par contrat et je ne peux pas prétendre...
La jeune femme s'arrête. Elle se souvient de toutes les fois où elle n'a pas pu jouer correctement sur son instrument. Une idée lui vient, elle pourrait prétendre ne pas parvenir à maîtriser suffisamment l'instrument d'ébène pour tenter d'obtenir qu'il soit confié à quelqu'un d'autre. Pourtant, une pointe d'envie lui pique le cœur, elle sait qu'il est unique et que c'est une chance inespérée de voir un tel instrument tomber entre ses mains.Et elle se répète une nouvelle fois qu'il y a forcément une explication scientifique, nul ne croit plus aux vieilles superstitions balayées par la science en même temps que les religions du passé.
- Je finirai bien par l'apprivoiser. conclut-elle en sirotant son vin.
Les jours suivants, la jeune femme réfléchit à se séparer de son instrument et l'idée fait son chemin. Elle s'entraîne sur son violon d'étude qu'elle retrouve avec plaisir et ses notes lui paraissent plus chaudes que jamais en contraste avec le timbre un peu sourd du violon d'ébène. La musicienne se sent libérée d'un poids qu'elle ne peut expliquer et elle remarque que Saturne recommence à l'accompagner dans la pièce insonorisée où elle s'entraîne quotidiennement. Comme de coutume, il s'installe sur le sol et il ronronne de plaisir ou il dort tandis qu'elle s'entraîne pour se réveiller au moment où elle range son instrument. Après une séance d'entraînement sur son violon d'études, la jeune femme s'enferme dans le bureau où à peine entrée, il lui semble sentir une présence, elle se sent observée mais d'un pas résolu, elle prend son téléphone et elle appelle le conservatoire.
- Bonjour, j'ai depuis plusieurs semaines, un instrument dont je voudrais me séparer, je ne parviens pas à m'y habituer et je souhaiterais récupérer l'instrument que j'avais auparavant.
- Vous êtes ?
- Apollonia Baron.
Un silence suit et la jeune femme reprend la parole.
- Oui, c'est cela. Apollonia de Sant Dreolan, ce nom est tombé en désuétude mais nous l'utilisons encore parfois, j'ai fait mettre les deux sur mon formulaire lors de mon entrée au conservatoire même si je préfère Baron, c'est plus passe-partout, vous comprenez. Et pour le violon ? Je dois le garder jusqu'au terme de l'année, mon contrat me permet de décider ou non de renouveler le contrat à ce moment-là. Bien,bien, tant pis. Merci.
Lorsqu'elle quitte son bureau, Apollonia entend des pas dans la pièce et elle colle l'oreille contre la porte. Elle entend distinctement des gémissements et des pleurs. Avec courage, elle ouvre la porte et elle voit une mince silhouette près de la fenêtre qui se confond avec le rideau. Elle croit rêver et lorsque le vent fait bouger le rideau, elle cligne des yeux mais elle ne remarque rien de suspect.
- J'ai dû rêver. murmure-t'elle.
Elle se prépare pour sortir, elle a besoin de prendre l'air. Elle marche de longues minutes pour se retrouver dans un des nombreux jardins qui ornent la ville et elle se laisse gagner par la quiétude de ces allées bordées de plantes qui s'entrelacent en une danse folle.
Accablé, Florentin reste un long moment les yeux dans le vague, perdu dans ses souvenirs d'une autre vie. Devant ses yeux, il voit une jeune fille blonde qui rit en jouant du clavecin et qui lève son visage vers lui pour lui demander ce qu'il en pense. En imagination, il plonge son regard dans le sien et il maudit le destin qui l'a ramené vers sa descendante.
- Elle a donc eu des enfants. murmure Florentin en quittant la pièce, accablé par le poids de sa tristesse. Ou par son frère ou un cousin. Mais le nom de son époux étant fort commun, il ne serait pas étonnant qu'il ait pris le sien pour se démarquer de ses confrères d'autant plus qu'il comporte une particule même si elle n'indique qu'un nom de lieu. A mon époque, cela pouvait prêter à confusion et qui sait si cela n'inspirait pas plus confiance aux clients ?
Les jours suivants, Apollonia cherche à apprivoiser l'instrument mais il n'en fait qu'à sa tête et elle hésite un moment à en avoir le cœur net et à installer une camera pour enregistrer ce qui se passe lorsqu'elle joue dans sa pièce insonorisée ainsi que dans sa chambre. Pour ne pas inquiéter Giuseppe, la jeune femme se procure deux camera miniatures qu'elle place en haut d'une étagère, l'objectif placé de façon à embrasser du regard l'ensemble de la pièce. Puis en se disant qu'elle est folle, elle se met au travail comme à l'accoutumée. Comme elle s'y attendait, l'instrument exécute ce qu'elle lui demande et elle se dit qu'elle perd la tête. Du coin de l’œil, elle observe le haut de l'étagère où la caméra miniature est tapie entre deux draps pliés, attendant son heure. Apollonia quitte les lieux et elle se répète qu'elle est ridicule, une fois de plus. En cette fin d'après-midi, elle sort faire quelques emplettes avant de rentrer préparer le repas pour occuper son esprit en attendant le retour de Giuseppe qui donne des cours en cette fin de journée. Lorsque le jeune homme passe la porte, il entend sa compagne chantonner et il sourit en refermant la porte. Il sait combien elle est nerveuse et troublée depuis quelques temps et il se sent soulagé de la voir retrouver sa joie de vivre. La jeune femme réussit à convaincre son compagnon d'aller au cinématographe pour se changer les idées et ils passent la soirée devant un film qu'ils connaissent par cœur. Inquiète, la musicienne ne peut empêcher ses pensées de se tourner vers le caméscope et le violon qu'on lui a prêté. Elle veut en avoir le cœur net, soit il y a quelque chose, soit elle est folle. Dans tous les cas, elle devra prendre les mesures appropriées car ses nerfs à vif ne pourraient supporter plus longtemps la tension qui les vrille à longueur de temps depuis que le violon est entré dans sa vie.Le film raconte l'essor des bateaux solaires et à voile pour les transports de marchandise et elle se demande comment faisaient les humains avant.
- Qui est là ?
Le cœur prêt à se rompre de panique, la jeune femme observe la pièce sans déceler le moindre mouvement.
- Saturne ?
Le félin miaule en entendant son nom et il se précipite vers elle avant de marquer un temps d'arrêt, inquiet.
- Toi aussi, tu ressens quelque chose d'anormal...chuchote Apollonia avant de se dire qu'elle aurait dû rester muette et ne pas exprimer ses pensées ainsi.
Paralysée par la peur, elle regarde la porte sans parvenir à se lever du lit où elle s'est allongée pour lire. Elle feint de se replonger dans sa lecture et elle a toutes les peines du monde à se retenir d'observer ce qui se passe autour d'elle.
- Lève-toi ! s'intime-t'elle mentalement.
Avec effort, elle parvient à se lever et à quitter la pièce d'un air naturel.
- Non, ce n'est pas possible !
Elle entend le son d'un violon jouer, un son qu'elle ne peut confondre avec aucun autre, un timbre un peu sourd qui n'appartient qu'à son instrument de travail. Des frissons parcourent son corps puis elle attrape son téléphone d'une main tremblante et elle recherche avec fébrilité le programme qui lui permettra d'enregistrer le son qui s'échappe de l'instrument. Prête à passer à l'action, elle avance dans le couloir en essayant de ne pas faire de bruit, blême.
A la porte, la jeune musicienne colle son oreille contre le bois et elle ne reconnaît pas le morceau qui s'échappe de l'instrument.
- C'est un virtuose... Il parvient à tirer des mélodies qui conviennent parfaitement au timbre un peu sourd du violon. se dit-elle en appuyant sur la touche d'enregistrement de son téléphone portable.
Les minutes passent et l'appareil enregistre la musique qui s'échappe de l'instrument. L'angoisse étreint le cœur de la musicienne qui malgré la peur brûle d'impatience à l'idée d'avoir peut-être la clé du mystère autour de l'instrument. Doucement, elle pousse la porte et elle n'a que le temps d'entendre l'instrument tomber sur le lit et de voir une ombre se volatiliser. Cette fois-ci, elle est certaine de ne pas avoir rêvé et elle reste un moment, interdite, sans savoir comment agir ni que penser.
- En fait, je ne suis pas tout à fait folle. dit-elle en appuyant sur la touche « Lecture » de son téléphone portable qui joue la musique qu'elle vient d'entendre.
Puis d'un pas résolu, elle se dirige vers la caméra et elle visionne le film qui se déroule sous ses yeux ébahis. Les larmes aux yeux, pétrifiée de terreur, elle cherche une explication rationnelle à ce qu'elle voit. Les cordes du violon jouent sans intervention humaine une mélodie inconnue. Apollonia allume son ordinateur et elle enregistre le morceau d'une main qui tremble sur la touche d'enregistrement. Lorsque le violon se tait, elle referme l'ordinateur et elle quitte l'appartement d'un pas mal assuré. Giuseppe ne devrait pas tarder à rentrer et elle a besoin de calme. Quelques minutes plus tard, seule dans la pièce insonorisée du conservatoire, elle écoute le morceau et une recherche sur internet lui donne un résultat : « Requiem » de Florentin Leroy, qui n'a jamais été achevé et qui a été retrouvé dans la sacoche d'un musicien oublié.
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