De plus en plus mal, le jeune homme marche à pas lents sur les chemins, las de ces mois d'errance. Il reconnaît avoir traversé de jolis villages que sa vie de bourgeois ne lui aurait jamais permis de connaître mais la solitude, le manque d'argent et l'incertitude de l'avenir lui pèsent. Une nouvelle année commence et Florentin fait le bilan de celle qui vient de s'écouler. Lui qui s'était rêvé musicien célèbre est bien loin d'atteindre son but. Il ne voit pas d'issue à sa situation et il commence à perdre espoir. Les larmes coulent sur ses joues tandis qu'il poursuit sa route. Les genoux douloureux d'avoir tant marché, il s'arrête et il regarde autour de lui. Depuis ce qui lui semble des heures, il suit le chemin de terre boueuse qu'il a pris au hasard en quittant la ville où il a dormi la veille. Le musicien atteint enfin un petit village où il achète de quoi se restaurer auprès du boulanger. Il n'y a pas d'auberge dans les lieux et il apprend qu'il lui faudra marcher encore une heure s'il veut trouver un endroit où se loger. Son pain aux lardons et au fromage en main, le jeune homme mange de bon appétit sur le chemin gravillonné qui a peu à peu remplacé la terre boueuse. Au début, cette promenade improvisée ne lui est pas déplaisante mais peu à peu, il commence à pester contre les mauvaises herbes qui lui barrent sans cesse le passage et les oiseaux qui agacent ses oreilles. Enfin, il atteint son but et il se présente dans la petite auberge où il loue une petite chambre modestement meublée. Les yeux ouverts, allongé entre les draps, le violoniste hésite sur la conduite à tenir. Il sait qu'il ne tiendra pas un an de plus à vagabonder. Ou il obtient le succès tant espéré ou il se résigne à trouver un emploi de professeur de musique ou un autre métier dans lequel il mourra d'ennui et où il s'asphyxiera lentement.
Peu à peu, son humeur se fait plus sombre et il pleure de plus en plus souvent la nuit. Il travaille d'arrache-pied mais il finit invariablement par jeter ses partitions au feu. Des cauchemars l'assaillent ; parfois où il voit son violon brûler dans des flammes infernales tandis qu'un rire se fait entendre ce qui lui laisse une impression de malaise au réveil. Le manque d'appétit s'ajoute à une absence d'envie sur tous les plans. Florentin, épuisé et amaigri passe beaucoup de temps à dormir pour tenter de vaincre sa fatigue, il n'a plus le goût à travailler et même s'il s' oblige à jouer tous les jours, il n'a plus la force de se produire sur les places de villes et de villages. Son pas fatigué ne le porte guère loin et il reste dans la même zone géographique entouré de petits villages qui ne lui permettront pas de gagner sa vie. Comme il l'avait craint, l'argent vient bientôt à manquer et il recommence à jouer dans des villes plus grandes avec le secret espoir de charmer un public ou de trouver quelqu'un qui lui indiquerait un emploi vacant. Il joue pour gagner de quoi vivre, sans envie, sans entrain, il ne regarde pas la foule qui se masse autour de lui, il joue mécaniquement pour faire ce qu'on attend de lui. Une fois sa prestation terminée, il salue et il prend les quelques pièces qui emplissent son chapeau. Florentin se produit peu et il reste moins longtemps que d'ordinaire dans la rue, sa bourse se vide et le jeune homme dépense plus d'argent qu'il n'en gagne pour se payer le gîte et le couvert. Lorsqu'il doit faire remécher son archet de toute urgence, il se rend compte qu'il n'a plus les moyens de payer. Désespéré, il éclate en sanglots sur le bord de la route et un peu apaisé, il cherche une solution. Il décide de jouer plus en douceur pour préserver les crins qui restent accrochés à la tige de bois le temps d'avoir les moyens de les remplacer. Pris au piège de ses rêves d'indépendance, il ne voit pas comment sa situation pourrait évoluer favorablement.
Cette mésaventure lui donne l'énergie du désespoir et il reprend sa route, il se produit de village en village et il joue des airs sur lesquels les badauds peuvent danser dans l'espoir de les pousser à le rémunérer. Il gagne des piécettes qu'il tente de ne pas dépenser afin de se constituer un pécule suffisant pour remplacer les crins de son archet. Après quelques jours de travail et de privations, soulagé, il fait enfin remettre à neuf son instrument. Lorsqu'il récupère son bien, il passe pensivement le doigt sur les crins en maudissant sa distraction, il aurait dû anticiper cette dépense. Il a bien vu que les crins se cassaient au fil des semaines mais il n'a rien fait et il n'a pas osé le faire lui-même de crainte de faire une erreur fatale au vu de sa nervosité actuelle.
Un jour, Florentin se relève de la pierre sur laquelle il s'était assis pour se reposer. Il vient de se rendre compte qu'il a oublié un livre sur la table de chevet de l'auberge bon marché où il a passé la nuit. Elle est à une heure de marche mais le musicien ne se résigne pas à abandonner ses rares possessions. Il se perd en cours de route mais il finit par retrouver la petite ville qu'il a quittée dans la matinée. Son livre en poche, il reprend sa route après avoir maudit sa distraction qui lui a fait perdre du temps. A midi, il s'arrête pour jouer sur le bord de la route malgré le froid et son âme s'apaise enfin après qu'il se soit senti mal toute la matinée, se remémorant sans cesse sa bévue. Bien qu'il sache qu'il n'a pas commis d'impair, n'étant attendu nulle part, il ne parvient pas à se pardonner le temps perdu et lorsqu'il se relève, il s'admoneste d'avoir en plus pris le temps de jouer perdant le bénéfice de son moment de loisir improvisé.
A la mi-janvier, le temps commence à se radoucir un peu et le jeune homme se met à douter sérieusement de son choix de carrière. Pourtant, il a beau réfléchir et étudier toutes les possibilités, il ne se voit pas faire autre chose et exercer un autre métier. Il passe de longues journées à s'interroger sur un changement de carrière pour obtenir une stabilité financière. Pourtant, tout au fond de lui, le musicien sait qu'il est fait pour jouer de la musique et la faire partager. Il ne se voit pas faire autre chose, il y a longuement songé depuis le début de l'année. Il pourrait trouver un emploi de bureau rémunéré, il sait lire, écrire, compter, il a de l'éducation mais il sait qu'il ne tiendrait pas longtemps dans un tel environnement de travail. De plus, il n'a pas les relations et l'expérience nécessaire pour trouver un employeur qui comprendrait son besoin de temps pour travailler ses créations et qui lui laisserait les présenter. Le temps commence à se radoucir mais Florentin est fatigué de l'hiver qui a été difficile. Il avait espéré trouver une place pour l'hiver et il sait qu'il finira la saison froide à errer de ville en ville. Il doit tenir jusqu'à l'été, ensuite s'il ne trouve pas une place de professeur dans une maison bourgeoise, il pourra de nouveau jouer dans les bals populaires. Il sourit avec nostalgie au souvenir de l'été passé où il a dormi dans le foin et fait danser les villageois au son de son instrument. Peut-être trouvera-t'il de nouveau à jouer ? Il doit tenir jusqu'à la fin de l'hiver, ensuite, il est certain que ses affaires s'arrangeront.
Le Diable pose son assiette sur le rebord de sa table, il s'ennuie et il s'est penché sur le destin de son instrument dans l'espoir qu'un événement quelconque le tire de son ennui. Il soupire en regardant autour de lui, se demandant pourquoi il n'a pas refusé de prendre en charge les enfers par le passé. Il observe Florentin dans son miroir et il le regarde dormir. Le Diable entre dans la chambre, ombre furtive et silencieuse ; il prend son violon en main, le sentant réagir sous sa main, l'instrument lui murmure que son influence maléfique qui attire les malheurs sur Florentin le rend triste.
- Je sais mais tant que je n'en ai pas décidé autrement, tu restes ma possession. Je suis ton créateur et ton âme est mienne. Les humains sont des êtres fragiles et inconstants contrairement à nous.
Puis il repose l'instrument et il s'approche de Florentin. Il l'observe un moment, il note sa mine fatiguée et soucieuse, son corps tendu sous le drap grossier et il repart en déposant quelques pièces auprès du musicien.
Rasséréné, le jeune homme joue de plus belle dans les rues malgré le froid qui revient. Tremblant et frigorifié, il frissonne sous la neige mais même si ses doigts se crispent sur son archet, il tient bon sous les rebords de toit où il se réfugie pour protéger son instrument. Certains passants le prennent en pitié et lui sourient mais personne ne s'arrête plus de quelques minutes pour l'écouter jouer. Il tient bon une semaine durant mais au fil des jours, le musicien perd espoir. Ses revenus sont maigres et il gagne à peine de quoi se loger dans des auberges des bas-quartier. La mélancolie l'envahit un soir qu'il a joué plus tard que d'ordinaire pour gagner un peu plus. Il est passé devant une boulangerie où il a vu des tartes aux fruits confits qui lui ont mis l'eau à la bouche. Il y a bien longtemps qu'il n'a pas eu les moyens de s'offrir quelque douceur et il cède à la tentation même s'il sait qu'il se le reprochera le lendemain. Mais les pièces qu'il a trouvé à son réveil quelques jours plus tôt lui semblent un bon prétexte pour s'accorder un moment de bonheur éphémère. Les doigts poisseux, il se lèche consciencieusement les lèvres avant de trouver une auberge à bas prix. Dans la petite chambre, il regrette sa dépense mais il s'en veut surtout de ne pas s'être montré plus prévoyant. Il se souvient que c'était son anniversaire et il se dit que ce n'est pas si grave.
Le lendemain, il reprend sa route. Son bagage à bout de bras, il avance d'un pas traînant sur le chemin. Il n'a plus la force de marcher et il le fait uniquement pour ne pas s'asseoir au bord de la route et rester là à pleurer toutes les larmes de son corps. Incapable de coucher sur le papier les mélodies qu'il a en tête, elles l'obsèdent et tournent en permanence dans son esprit l'empêchant de dormir. Fatigué, il travaille de longues heures durant pour tenter d'oublier sa mélancolie mais il ne parvient pas à se concentrer suffisamment longtemps pour arriver au bout des morceaux qu'il connaît pourtant par cœur. En colère, il décide de cesser de jouer pour se pencher sur ses compositions. Le succès n'étant pas au rendez-vous en cette fin d'hiver, il se dit qu'il vaudrait mieux qu'il travaille sur ses compositions au lieu de tenter de gagner sa vie en jouant dans la rue. Mais il n'avance guère, incapable de se concentrer et d'ordonner ses idées. Epuisé, il dort jusque tard dans la matinée et il reste fatigué jusqu'au soir où il se couche tard. Des cauchemars emplissent ses nuits et la fatigue s'accumule au fil des jours. En colère contre lui-même, le jeune homme se met à pleurer un matin au réveil sans pouvoir trouver une raison rationnelle à son humeur triste. Allongé entre les draps d'une auberge anonyme, il s'en couvre la tête en tentant de s'imaginer dans sa chambre dans la demeure de ses parents. Il se dit qu'ils sont ailleurs dans la maison où il a grandi avant de mettre fin à sa rêverie douloureuse. Il ne doit pas y songer. En colère contre lui-même, le musicien se maudit de son incapacité à exercer un emploi normal qui lui assurerait la stabilité financière. Il sait qu'il doit accepter ce qu'il est mais il estime que le prix à payer est élevé d'autant plus que sa musique ne trouve pas son public. C'est bien le signe qu'elle est sans intérêt et que ce n'est qu'une perte de temps. Le jeune homme se dévalorise ainsi durant toute la journée empli de sombres pensées, il ne mange rien avant de s'endormir le soir venu. Au matin, il se sent enfin un peu mieux, il pleure longuement dans son lit avant de se lever avec un gros effort. Il refait son bagage et va prendre son petit-déjeuner dans la salle commune avant de reprendre sa route. Il tente de se redonner de l'espoir, il se promet de chercher une place fixe dans la prochaine grande ville qu'il trouvera sur sa route.
A la fin du mois de janvier, il entre dans une ville où après avoir joué sur une grande place, un homme l'accoste et lui dit qu'un de ses amis cherche un musicien pour une soirée mondaine. L'adresse en poche, Florentin se décide à tenter sa chance. Perdu, il demande son chemin à un groupe de jeunes filles qui lui semblent de bonne famille à leur mise recherchée. Celles-ci lui donnent le renseignement et commencent à l'interroger, visiblement fort intéressées par ce jeune artiste bien de sa personne. Ravi de susciter leur attention et d'avoir des personnes de son âge avec qui discuter, Florentin leur raconte son périple. Il ne voit pas le temps passer et lorsqu'il se souvient de la raison de son arrêt, il court pour arriver plus vite à destination. Lorsqu'il toque à la porte et qu'il explique la raison de sa venue, le majordome lui répond qu'il n'a décidément pas de chance, la place vient juste d'être prise. Déçu, le musicien se maudit de sa distraction et d'avoir pris du retard.
Le musicien se résigne à jouer sur une place alors que la journée tire à sa fin. Énervé par sa bévue, le violoniste passe ses nerfs sur son instrument qui réagit violemment à toutes les émotions négatives qu'il dégage. Le violon semble le rejeter et les cordes protestent sous ses coups d'archet rageurs, les cordes trop tendues émettent des sons plus aiguës que ce que le musicien attend. Il règle plusieurs fois la tension des responsables sans obtenir de résultats satisfaisants. D'un geste rageur, il joue de plus en plus vite, imposant une tension importante aux cordes qui protestent de plus belle. La corde la plus fine se casse sous la tension imposée et une autre suit peu après. Découragé, Florentin salue son public qui s'amuse de sa mésaventure sans le rémunérer pour autant de sa prestation. Avec un sourire forcé, il ramasse ses affaires et il se met en quête d'un lieu où passer la nuit. Là, il change les cordes de son instrument les larmes aux yeux, il se sent triste et las. Ce travail l'apaise un peu et sa colère finit par le quitter. Il soupire et il se murmure pour lui-même :
- Mon vieux, si tu te mets à passer tes nerfs sur ton outil de travail, tu vas finir par l'empoigner et le fracasser contre un mur. Il ne sera pas réparable et tu auras tout perdu. Ton pauvre violon n'est pas responsable de ta situation désastreuse, tu dois en prendre soin ; d'autant plus que c'est ton seul ami en ce monde.
Las, le musicien passe sa main dans ses longs cheveux avec un soupir. Le menton posé sur ses mains jointes, il réfléchit un long moment à se ranger. Il se dit qu'il pourrait tenter de trouver une place fixe et de se marier. Il erre depuis deux ans et il doit se rendre à l'évidence, sa situation ne s'améliore guère. Peut-être qu'il devrait trouver un emploi payé correctement et épouser une femme avec quelque fortune ou un métier suffisamment bien rémunéré qui leur permettrait de vivre à l'abri du besoin sans s'inquiéter de l'avenir. Bien évidemment, il n'envisage pas de courir les dots, son code de l'honneur le lui interdit et son tempérament romantique ne lui permet pas d'envisager un mariage sans amour. Mais l'idée de trouver une place fixe chez un riche bourgeois et donc de la chercher sérieusement malgré les inconvénients l'effleure. Il songe qu'il peut toujours partir s'il estime manquer de temps pour faire ce qu'il aime. Il hausse les épaules, il verra bien si la providence l'amène à trouver ce qu'il cherche.
Le lendemain, il se réveille un peu apaisé par sa décision et il envisage de quitter les lieux dans l'espoir de trouver mieux. Il reprend la route et il atteint une petite ville qu'il trouve triste et sans intérêt. Il s'installe pour jouer dans la rue mais le succès n'est pas au rendez-vous, aussi il cherche un lieu où se loger. Il s'installe dans une petite auberge à bas prix où il déjeune, seul à sa table dans la salle presque vide. Personne ne le remarque et il se sent terriblement seul parmi les voyageurs qui mangent en famille ou les ouvriers qui se restaurent avant de retourner travailler. Triste, Florentin garde les yeux rivés sur son assiette en mangeant le plus rapidement possible pour rejoindre sa chambre ou aller se promener dans la rue. Il joue distraitement avec son couteau tout en mangeant. Il se souvient de ses rêves de gloire et il se demande s'il peut encore y croire un peu. Il tente de retenir ses larmes et par réflexe, il serre le poing sur la lame du couteau qu'il faisait tourner dans sa main. Il pousse un cri et il tente d'éponger le sang qui coule avec une serviette. L'homme qui dîne à la table à côté vient l'aider à maintenir le tissu serré contre la plaie. Souffrant, il se laisse raccompagner à sa chambre et faire un bandage. Une fois seul, Florentin grimace de douleur qui s'est faite insistante une fois le choc passé. L'aubergiste lui monte un repas dans sa chambre qu'il lui offre gracieusement et le musicien le remercie avec un faible sourire. Il passe la journée à lire ses quelques livres et à réfléchir aux mélodies qu'il voudrait écrire mais l'inspiration ne vient pas.
Incapable de jouer, Florentin tente de s'occuper mais au bout d'une journée, il se lasse. Il a besoin de jouer mais il sait qu'il ne pourra pas le faire avec sa main blessée. La musique lui manque et il sait qu'il ne peut pas vivre sans elle. Pourtant, il se résigne à lire ses livres qu'il connaît par cœur et à chantonner pour passer le temps. Il reste quelques jours à l'auberge puis il lui faut repartir, ses finances sont maigres et il ne peut rester longtemps sans travailler. Sur les routes, en cette fin janvier froide, il se dit qu'il a fait une erreur et qu'il aurait mieux faire de rester là où il logeait en demandant une avance sur la note. Mais il est trop tard pour faire demi-tour. Dans la ville qu'il atteint le soir venu, il trouve une petite auberge peu chère où il s'installe. La main douloureuse, il tente de jouer malgré tout une fois ses bagages défaits. Mais la douleur est trop forte et il n'y parvient pas. Triste de ne pouvoir s'exprimer, le musicien pleure dans sa chambre solitaire.
La mélancolie le gagne et il se laisse aller à ses émotions douloureuses un long moment, le succès n'est pas au rendez-vous et sa bourse toujours vide ne lui permet pas d'envisager sereinement l'avenir ou de le construire. La solitude lui pèse et il regrette de n'avoir ni ami ni famille pour l'épauler ou seulement prendre soin de lui dans ce moment difficile. Seul, Florentin s'interroge sur son choix de carrière. La musique est sa seule raison de vivre et elle ne lui permet pas de vivre confortablement. Trahi par la seule chose qui fait battre son cœur, il sait tout au fond de lui que si le sort ne s'était pas acharné sur sa famille, il aurait pu avoir l'avenir dont il rêvait.
Longtemps, il pleure sur sa solitude et ses mauvais choix. Il n'est pas certain de voir son avenir s'améliorer durablement et il craint de perdre la seule chose qui l'apaise au quotidien et peut lui permettre de vivre : le plaisir de jouer de la musique encore et toujours. C'est la seule carrière qu'il s'est jamais imaginé et il sait que c'est sa place. Elle lui est vitale et cette interruption forcée pèse lourdement sur l'humeur du jeune homme qui devient sombre. Il décide de s'accorder une journée de repos et une deuxième nuit à l'auberge avant de repartir Qu'importe, il jouera malgré la douleur s'il le faut, il ne peut pas faire autrement. Il repart le surlendemain et il se force à jouer en dépit de sa blessure. Sa main se fait légère sur l'archet et il s'oblige à ne pas changer la position de sa main pour jouer. Il parvient à obtenir des notes de son instrument mais il manque de force et de finesse pour tirer un son correct des cordes. Toutefois, il gagne le strict nécessaire grâce à la pitié des passants qui le voient lutter tout le jour sur son instrument. Il recommence une semaine durant jusqu'à ce qu'il s'estime suffisamment guéri pour reprendre sa route.
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