Pourquoi vous inscrire ?
«
»
Lecture

À la suite d'une rencontre et d'un mariage précipité

Dans votre nouveau foyer, deux filles sont arrivées

Très jeune vous étiez, sans force était ce Vous.

Dans cette relation, c'est immiscé le loup

Rue Jean Icard, tu t'es réfugié

Chez ta mère, tu t'es ressourcé

Une autre mère t'a refusé le rôle de père

Tu as débuté une longue guerre judiciaire.

Chemin du Quart, tu as grandi

Nombreux, vous étiez dans ta fratrie

Rendu unique par ta particularité

Ta mère t'a isolé pour te protéger.

Au cap Wilson, tu faisais tes rondes de nuit

Pendant qu'elle préparait ses mets à la crêperie

D'une union cachée, je suis né

Pour conserver tes chances de paternité

Ton ex-femme a menti et perverti leurs esprits

Elle a inventé un monde sans ri-re

L'alcool aidant cette marchande de fadaise

Brasseuse de vent et Maître des malaises

A cause d'elle ton nom, je n'ai pas porté

Rue Laffont, nous nous sommes retrouvés

Avec cette femme sans vices, tu t'es épanoui

Dans ce nouveau foyer, tu as apprécié la vie

De cette grande pauvreté, tu t'es enfui

Cachée chez ta sœur, tu passais tes nuits.

Ce rêve de liberté est devenu ta réalité

Françoise sans famille s'est envolée

Avec l'envie sourde de tout changer

De cette éducation qui t'avait entravée

Tu es une mère et une valeureuse guerrière

Sache que ton fils en sera toujours fier.

Dans ce monde où notre vision est limitée

Un outil précis de perception, tu m'as légué

Une façon différente de voir les gens

Qui transperce les apparences et le temps.

Simplicité et non-conformisme, tu m'as transmis.

Dans le respect intégral de mon autonomie.

Tous ces dimanches où nous nous sommes levés

Pour marcher de Bayard jusqu'au stade du TFC

Pour jouer ensemble au ballon rond et ovale

D'origine inconnue vint rapidement un rival

Ce garçon au sourire d'ange devint mon ami

Ce frère de sang-mêlé s'appelait Henri.

Issu d'une femme jalouse et glacé

Et d'un géniteur inconnu et alcoolisé

Tu as été par ta mère rapidement abandonnée

Tes sœurs l'ont déchu et t'ont finalement adopté.

Au début, tu étais d'une agréable compagnie

La grande stratège, tu as cru qu'elle était ton amie

Un jouet encombrant entre ses mains, tu es devenu

Elle ne savait pas, car de vraie mère elle n'a jamais eu

Ta belle âme tentait de relier

La terre aride de la méchanceté

À celle enivrante de l'amour

Qui apaise sans le moindre détour.

Mon jeune frère, elles se sont jouées de toi

Ce square Delpech n'était pas ton toit

Elles ne t'ont pas protégé de leur égoïsme

Tu étais pourtant né sans l'héritage de ce centrisme

Elles étaient jalouses de l'amour de notre père

La marionnettiste a joué de ces fils pour faire Taire,

Ces intentions par un flot constant de médisances

Le détournement en cinquante millions de nuances

Elles nous ont séparés, elles t'ont appris à avoir peur

Les mains dans l'ombre ont toujours étreint ton cœur

Sans armure, sans bouclier, tu as tenté de lutter

Contre la trajectoire que l'on essayait de t'imposer

Les bases, notre Némésis connaissait

Il faut toujours diviser pour régner.

Elle t'a isolé dans une caravane au fond du jardin

Pour ne plus voir l'irrémédiable fin

Abimé, meurtri, ta place, tu n'as jamais trouvé

Contre ses malveillances, tu as guerroyé

Sur un destrier de vis et de métal, tu as chargé

Une dernière fois, l'ange s'est finalement envolé

J'avais à peine quitté l'école que nous t'avons enterrée

La souffrance et la joie en pensant à toi j'ai toujours éprouvé

Sur ton lit de mort, je ne voyais personne avec qui partager

Tu aurais voulu que l'on parle, mais je n'étais pas prêt

Il m'a fallu treize années pour trouver ces mots

Je laisse derrière moi deux traces, tel un sceau

Renfermant mes hauts idéaux du beau

Nous éteignons toujours les flammes avec de l'eau

Je vous aime Papa, Maman, Henri. Fils n'attend pas pour dire « je t'aime » à une personne, car tu ne seras jamais sûr qu'elle sera là encore demain pour t'écouter.

Mais ne le dis pas trop souvent, sinon les mots perdront de leur valeur et leur couleur, et tu finiras par oublier cette sensation de chaleur.


Texte publié par Lâhm, 2 avril 2018 à 14h12
© tous droits réservés.
«
»
Lecture
LeConteur.fr Qui sommes-nous ? Nous contacter Statistiques
Découvrir
Romans & nouvelles
Fanfictions & oneshot
Poèmes
Foire aux questions
Présentation & Mentions légales
Conditions Générales d'Utilisation
Partenaires
Nous contacter
Espace professionnels
Un bug à signaler ?
2836 histoires publiées
1285 membres inscrits
Notre membre le plus récent est Fred37
LeConteur.fr 2013-2024 © Tous droits réservés